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Le débat sur l'euthanasie relancé avec l'affaire Lambert

par MI le 23/01/2014

La décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a relancé le débat sur une autorisation ou une interdiction de l'euthanasie

Photo DR.

Qu'est-ce que l'affaire Lambert ? 


Il s'agit d'une décision de justice du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne qui a décidé, le 16 janvier dernier, de reprendre l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert. Cet homme, tétraplégique depuis un accident de la circulation survenu il y a 5 ans, est dans un état de conscience minimale.


Le 11 janvier dernier, les médecins avaient décidé d’interrompre l’alimentation et l’hydratation de l'homme. Opposé à cette décision, les parents de Vincent Lambert avait saisi la justice. En face d'eux, sa femme et son neveux sont favorables à la décision des médecins. Selon eux, l'homme avait expliqué avant son accident ne pas vouloir d'acharnement médical. 


Pourquoi cette affaire a fait tant parler ? 


Parce qu'il s'agit d'un problème pas si facile à résoudre. La question qui s'est posée était de savoir si on avait le droit de mettre fin à la vie de cet homme. Un homme qui ne peut plus bouger et qui n'est plus complètement conscient de lui-même. Mais un homme de 38 ans atteint d'aucune maladie et qui n'est pas en fin de vie. Plus largement, c'est un débat sur l'autorisation ou l'interdiction de l'euthanasie


Existe-t-il une loi en France qui régisse l'euthanasie ? 


Oui il existe la loi Leonetti du 22 avril 2005. Elle autorise ce que l'on appelle l'euthanasie passive c'est-à-dire laisser mourir un patient en l'accompagnant vers une fin de vie paisible. Mais elle interdit l'euthanasie active qui est considérée comme un homicide involontaire. La peine encourue peut aller jusqu'à 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende. 


Quelle différence entre euthanasie passive et active ? 


L'euthanasie passive consiste à laisser faire le temps. Un "laisser faire" qui conduit inévitablement à la mort naturelle de la personne. Pour lui éviter des souffrances, les médecins sont autorisées à accompagner cette fin de vie. C'est par exemple le cas d'une personne atteinte d'une maladie incurable. Dans ce cas on parle aussi de suicide assisté. L'euthanasie active consiste à faire quelque chose qui conduise à la mort. Ce n'est plus une mort naturelle mais une mort programmée.


Cette affaire n'est pas encore terminée. Car la famille favorable à la décision des médecins a encore une semaine pour interjeter appel.


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